Une histoire rocambolesque défraie la chronique depuis quelques jours au Togo. Un travailleur togolais fut licencié abusivement depuis près de 10 ans par la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. Condamné par la justice à verser des dommages et intérêts à son ex employé, la compagnie panafricaine refuse et fait la sourde oreille.
Du David contre Goliath
Août 2011, M. Demagna Kongo, cadre chez Ethiopian Airlines a été abusivement licencié suite à un incident avec un passager fourbe. Emprisonné, le travailleur fut libéré 3 mois plus tard mais ne retrouve plus son poste car licencié par une lettre antidatée. Il porta l’affaire devant la justice et eu raison. La compagnie fut condamnée à tous les niveaux avec un dédommagement de 200 millions F fcfa à M. Demagna Kongo.
Constatant sa culpabilité, la compagnie tente de négocier en proposant au travailleur de reprendre son poste. Ce que ce dernier déclina. En novembre 2020, sur décision de la Cour Suprême, 50 millions devrait être décaissés provisoirement pour M. Kongo. Quand l’huissier est arrivé à la banque pour suivre le processus de décaissement, les responsables de l’institution financière évoquaient « certaines difficultés » et ne se sont pas exécutés.
Appel à l’aide au Président de la République.
Débordé par les évènements, il fait appel au chef de l’Etat. Dans un courrier déposé à la présidence, il demande l’intervention du Président.
« Excellence, aujourd’hui j’ai 60 ans et cela fait huit ans que je me trouve sans ressources et avec une santé qui se dégrade de jour en jour ; et des enfants qui manquent de soutiens financiers pour évoluer dans leurs études » a-t-il dit. Il continu en estimant que : « Je vous saurais extrêmement reconnaissant de l’assistance que vous m’apporterez pour la résolution de mon problème ».
Ayant servi pendant 22 ans en toute loyauté, l’ex employé ne comprend pas cette attitude de la compagnie panafricaine.
Ethiopian Airlines ne semble pas être disposée à respecter la décision de la justice togolaise. La compagnie aurait des relations assez amicales avec des hauts placés dans les arcanes du pouvoir. Ce qui lui donne l’occasion de se soustraire aux obligations de la loi.
La réaction du Président de la République est vivement attendue. Le volet social étant un pan important de la politique du chef de l’Etat.
Ajouter un commentaire