Depuis quelques années, les autorités togolaises font la promotion du « Consommer local ». Plusieurs jeunes togolais se sont lancés dans cette aventure pour appuyer le gouvernement tout , créant des emplois. Au rang de ces jeunes entrepreneurs locaux, on retrouve fièrement les promoteurs du chocolat made in Togo. Par la coopérative ChocoTogo, ils arrivent à faire bouger les lignes. Leur ambition est énorme : devenir la première entreprise de production de Chocolat en Afrique. Découvrons Delia Carmen Diabangouaya, co-fondatrice de la coopérative ChocoTogo.
Une geek au service du chocolat
Jeune togolaise, co-fondatrice de ChocoTogo, Delia Carmen DIABANGOUAYA est ce qu’on peut appeler une tête bien faite. Elle a fait de très brillante étude. A part son travail, elle mène des activités pour la promotion du leadership féminin dans plusieurs associations. Sa conviction et sa passion pour le leadership féminin a donné confiance à ses collègues boursiers à faire d’elle l’actuelle Trésorière Générale adjointe du Global Alumni Association of Togo (GAAT), association qui regroupe les boursiers des programmes d’échange de l’Ambassade des USA. Nommée Jeune Femme Leader en 2015, Delia est également lauréate de plusieurs programmes prestigieux dont Mandela Washington Fellowship en 2017 et le Women in Africa Philantropy-Programme 54 en 2018.
Après un Master en Biotechnologies microbienne et cellulaire, elle fit plusieurs stages et travailla dans des industries et unités agro-alimentaires locales et des laboratoires d’analyse. Ceci dans les secteurs du conditionnement d’eau, des fruits séchés, des produits laitiers, dans les départements de la production et de la qualité pour ne pas s’éloigner de sa formation de base.
En 2014, ChocoTogo a été créé. Le chocolat ne faisant pas partie des habitudes alimentaires du togolais, cela n’a pas été du tout commode. Selon cette passionnée de la valorisation des ressources agricoles : « L’une des grandes difficultés a été de convaincre les consommateurs de consommer nos produits ».En plus de la communication et le marketing, la petite société naissante a dû mettre au point une méthode artisanale de fabrication avec des équipements locaux avant d’acquérir plus tard des équipements modernes et performants.
Une jeune femme leader
Même si les objectifs ne sont pas encore tous atteints, ChocoTogo s’est taillé une place de choix au Togo grâce au leadership éclairé et à la résilience de l’équipe dirigeante. Aujourd’hui la structure est spécialiste de la transformation du cacao togolais en produits dérivés notamment le chocolat, la pâte de cacao, les fèves de cacao torréfiées, les fèves de cacao caramélisées, la pâte à tartiner. ChocoTogo emploie 45 femmes et permet à une dizaine de jeunes de parvenir à l’autonomie financière.
Fort de ce succès, elle croit en l’entrepreneuriat de la jeune fille togolaise. C’est une réalité même selon Mlle Delia. Elle en est l’exemple palpable. « Nous voyons de plus en plus de nombreuses initiatives et start-ups dirigées par des jeunes filles et cela doit être une grande fierté pour notre nation. Que ce soit dans l’agroalimentaire, l’informatique, le digital, le social business, les jeunes filles prennent le lead en faisant des apports concrets dans l’écosystème entrepreneurial au Togo. » Confirme –t-elle.
Tout ceci doit être accompagné par une forte utilisation de l’outil internet. Selon Mlle Carmen, les réseaux sociaux ont une place incontournable dans l’économie mondiale. C’est une opportunité pour les jeunes entrepreneurs africains. Ils peuvent lancer leurs entreprises sans grand fonds mais également toucher une clientèle plus large et diversifiée.
Pour elle, la jeune génération doit avoir confiance en elle-même. Les potentialités étant disponibles, elles doivent être développées par le travail et la foi pour être mises au service du monde. Elle compte former les femmes et les jeunes filles à la transformation du cacao en produits dérivés pour une valorisation des ressources locales. La vision pour elle et ses collaborateurs, c’est de faire du Togo la destination chocolat en Afrique.
Cet article a aussi paru dans la version physique de votre magazine.
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