Début des années 2000, une tendance était visible un peu partout à Lomé : les cabines téléphoniques. Véritable business à l’époque, les propriétaires se faisaient pas mal de bénéfices avec. Mais aujourd’hui, le simple fait d’évoquer le nom est un lointain souvenir pour les togolais. Quels sont les métiers ou business qui n’avaient pas duré dans le temps ? Comment cela est-il arrivé ? Partons à la découverte de ces métiers ou business « mirages ».
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Cabine téléphonique
C’était le business du début du 20eme siècle au Togo. Chaque famille cherchait à avoir une cabine téléphonique avec un gérant appelé « cabiniste » et le tour est joué. La famille est à peu près sûre d’être à l’abri du besoin. Que ceux soit dans une boutique normale ou dans une baraque construite en bois ou en tôle, les activités s’y déroulaient.
Son mode de fonctionnement était très simple. Vous vous rendez à la cabine, vous vérifiez l’impulsion affichée sur le compteur avant de lancer votre appel. A la fin de votre conversation vous payez la somme des impulsions qui se sont ajoutées à celles de départ. Il faut noter qu’une cacophonie énorme régnait quant à la fixation des prix des impulsions. Chez certains, c’était à 100fr, chez d’autres c’est à 75fr ou 50fr.
La raison principale de la disparition des cabines téléphoniques reste l’’évolution dans la téléphonie mobile. Les cartes SIM devenant de moins en moins chères, chacun a cherché à avoir son propre numéro. En plus de cela, les téléphones portables étaient descendus à des prix plus abordables. Tous ces facteurs ont sonné la fin du règne des cabines téléphones. Il n’existe plus de cabine téléphonique à notre connaissance aujourd’hui dans la capitale togolaise.
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Cybercafé
Le cybercafé est incontestablement l’une des opportunités d’affaires les plus rentables entre 2000 et 2015. L’internet était à ses débuts au Togo, il était juteux de monter un cyber café, d’avoir de la clientèle et de tirer des profits.
Il suffisait d’acquérir des outils informatiques adéquats et d’avoir internet par le câble de Togo télécom ou de Café informatique. Le cyber café est devenu en quelques années l’espace de travail privilégié des étudiants. Que ce soit pour faire des activités scolaires (recherche, exposé, cours) ou extrascolaire (réseau sociaux ou Skype) tout le monde s’y retrouvait.
Néanmoins, les Cybercafé n’ont pas pu résister face à la prolifération des téléphones portables qui ont envahi le marché. La connexion étant disponible, les téléphones de fabrication chinoise ont fini par étouffer les cybercafés. Ceux-ci ont tout simplement retiré le monopole de la connectivité aux cybercafés.
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Game center
C’était le lieu de rassemblement par excellence des adolescents et jeunes dans les années 2000. On en trouvait presque à chaque coin de rue et surtout près des établissements scolaires. Ces salles de jeux étaient toujours bondées et pleines à craquer. Il y avait de l’affluence surtout dans les vacances mais également en après-midi pendant les moments de cours.
Avec des écrans de télé ou d’ordinateurs câblés avec des consoles on avait déjà l’essentiel. Il fallait aussi nécessairement avoir des manettes qui permettaient de jouer. Du football au combat en passant par les courses automobiles, l’offre était diversement riche. Ces coins attiraient beaucoup de clientèle en partie grâce au volume excessive des sons qui accompagnaient chaque jeu.
Ces opportunités d’affaires ont connu très vite le déclin quand les téléphones portables ont commencé par contenir des jeux. Les réseaux sociaux également en étaient pour quelque chose. Les adolescents préféraient jouer sur leur Smartphone que d’aller payer pour jouer.
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« Aciérie »
Ramasser des métaux ; que ce soit des morceaux de fer, d’aluminium, de zinc etc. aller les peser et revenir à la maison avec un joli pactole : c’est facile, et c’est rentable. Peu à peu, les ramasseurs de métaux sont devenus nombreux. Certaines personnes se sont spécialisées dans ce business. En découvre alors l’apparition de petites charrettes qui passaient dans les maisons pour acheter ces métaux.
Mais peu à peu, ce métier tend à disparaître sans que l’on ne sache réellement à quoi cela est dû. Peut-être la rareté des métaux, la baisse du prix au kilogramme. L’on ne saura vraiment pas quoi dire.
Jules Adanlete
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