Je fais l’objet d’harcèlement sexuel chaque jour de la part de ma patronne. Elle m’envoie à chaque fois des messages suggestives. Elle a tendance à m’effleurer la poitrine et les fesses. Je ne sais plus quoi faire. J’aime mon travail et je ne voudrais pas le perdre. Je ne voudrais pas qu’on me prenne pour l’harceleur puisque je suis un homme. Damien
Réponse du ‘Maître’
Bonjour Damien,
Près de 15% d’hommes sont victimes de harcèlement sexuel de la part de leurs supérieures hiérarchiques (aussi bien femmes qu’hommes); vous en faites malheureusement partie! On en parle moins parce qu’il existe peu de structures adaptées à écouter les hommes. De plus, les victimes hommes sont moins bavards que les victimes femmes. Il faut dire que notre société perçoit les hommes victimes de harcèlements comme étant faibles ou pas virils.
Pour limiter ces agissements de votre patronne, vous pourriez réduire les moments de contacts où vous êtes seul avec elle: préférez les moments où il y a d’autres collègues. Cela ne relève pas de l’évidence puisque vous êtes appelé à la côtoyer d’une façon ou d’une autre. Vous pouvez aussi demander une affectation dans un autre département ou direction si possible. Si le mal persiste, vous pouvez la dénoncer. Cette solution est plus radicale et, bien sûr le risque de représailles est grand. Mais que perdez-vous?
Pour cela, vous devez réunir suffisamment d’éléments. La preuve du harcèlement est souvent délicate à rapporter. Mettez donc à contribution votre imagination.
Aucun salarié ne peut être sanctionné ni licencié pour avoir subi ou refusé de subir les agissements de harcèlement d’un employeur; que la victime soit un homme ou une femme.
Si jamais vous êtes licencié pour cette raison, il s’agirait d’un abus et vous pourrez rentrer dans vos droits en saisissant le tribunal du Travail.
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