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Trav'ailleurs

Olivier ASSOGBAVI, le togolais sauvé des eaux de la méditerranée par le soleil du Niger

Olivier ASSOGBAVI

Le 12 juillet 2019 passé, Olivier ASSOGBAVI a célébré ses 25 ans. Malgré son jeune âge, le journaliste reporter et web master d’origine togolaise résidant à Niamey (capitale Nigérienne) a réussi à s’échapper de la grande précarité. Ceci grâce à sa détermination « à aller de l’avant ». Et pourtant l’ex présentateur de l’émission «Vision du citoyen aujourd’hui » sur la chaîne Niger 24 revêt mieux que son pays d’accueil quand il quittait son pays natal en octobre 2016.

Après son baccalauréat littéraire au Lycée de Tokoin I en 2012, Olivier s’inscrit à la faculté de géographie à l’Université de Lomé. Il abandonna les cours après le premier semestre pour se consacrer à l’enseignement dans une école privée de son quartier. Nourrissant l’ambition de devenir communicant, il arrêta après une année scolaire son boulot d’enseignant afin de s’y lancer définitivement.

Ainsi en août 2014, il organisa avec ses amis du quartier la première foire communautaire au centre communautaire d’Adakpamé. Cette expérience suscita en lui l’envie de lancer sa propre structure d’organisation et de communication dénommée (Amov Vi Production).
Ne maitrisant pas le domaine, Il fit donc de septembre 2014 à août 2016, des formations en infographie, audiovisuelle et développement personnel.

En octobre 2016 il décida de partir du Togo et aller tenter sa chance de l’autre côté de la méditerranée mais il n’y arriva pas à destination.
« La première étape de mon voyage était d’abord le Niger, ensuite la Lybie, et enfin poursuivre sur l’occident. Certes j’avais un projet, mais le plan était ambigu. A mon arrivée à Niamey j’ai tout recommencé. D’abord j’ai été manœuvre sur un chantier de bâtiment publique, et au même moment présentateur d’une émission télévisée sur la chaine Niger 24 », raconte t-il.

Une nouvelle page de sa vie s’ouvre alors après les seize (16) fois passés entre présentateur et manœuvre. Cette fois ci, il quitta le petit écran pour le monde entrepreneurial. Il lance alors le 08 décembre 2017 à la Blue zone de Niamey, son site d’information wa6k.com destiné à accompagner les jeunes entrepreneurs ainsi que les jeunes porteurs d’idées. « A travers mes articles, je donne à chaque lecteur l’envie de poursuivre ses ambitions ou de commencer son projet. Ce projet ne me fait pas gagner de l’argent pour le moment mais bon, je porte l’espoir qu’un jour je serai une référence. C’est une question de temps », a déclaré Olivier Assogbavi.

Lire aussi: A la découverte d’un jeune entrepreneur centrafricain au Togo : Prince DOBO | Auboulot

Durant mon parcours a-t-il poursuivi, j’ai appris que la vie est une guerre perpétuelle qu’on doit affronter avec un large sourire ce qui m’a beaucoup marqué c’est une discussion que j’avais eu avec mon cousin.
« On avait prévu faire de l’économie afin de poursuivre notre voyage en occident, mais un soir au vue des décès dans la méditerranée, on a réalisé que le voyage était plus risqué. Après un long débat dans la nuit jusqu’à l’aube je l’ai convaincu qu’on n’avait plus rien à gagner en continuant cette aventure. J’ai décidé de rester à Niamey et lui a décidé de rentrer sur Lomé. On a échappé à la méditerranée ».

D’après le jeune togolais, la condition de vie de la majorité des togolais au Niger est déplorable. C’est le cas de ceux qui ne disposent pas de pièces d’identité. Le Togo n’a ni ambassade ou consulat au Niger et cela complique la vie aux sans-papiers. Certes, il y a une carte de ressortissant établi par l’Association des Togolais vivant au Niger, mais malheureusement certaines banques ne l’a reconnaissent pas.

« Cette condition n’honore pas nos autorités politiques et aussi les cadres du pays », a déploré Olivier Assogbavi tout en exhortant les autorités togolaises à accorder une importance à ses fils et ses filles vivant dans des pays voisins.

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