Dans moins de 24 heures, »Adjafi », la rencontre foraine des jeunes entrepreneurs ouvrira ses portes et ce, pour une septième fois. Malgré les tracasseries de dernières minutes, Maxime Minasseh promoteur de cette foire a accepté de répondre aux questions des »Camarades ».
Camarade Salut !: D’où vient le nom « foire ADJAFI ? »
Maxime MINASSEH : Lors du montage du projet de la foire des jeunes entrepreneurs, nous avons retenu « ADJAFI » qui signifie »le panier » dans la langue Ewé parlé au sud Togo. Nous avons pensé que c’est un symbole assez expressif de l’initiative privée. Le panier est un outil depuis toujours utile dans les activités génératrices de revenu, des champs aux ménages; des ménages aux marchés. Et encore plus aujourd’hui d’ailleurs, sous diverses formes dans les grandes surfaces et plateformes de vente virtuelles. « ADJAFI » est donc pour nous, un symbole qui exprime mieux l’initiative privée des jeunes.
CS! : La foire ADJAFI est devenu au fil des années, un rendez-vous incontournable des vacances, comment en êtes-vous arrivez là ?
MM : Nous avons élaboré et exécuté depuis la première édition une stratégie de communication et de mobilisation structurée autour de la cible principale « Les jeunes et les adolescents ». Ils sont au cœur de notre stratégie à la fois en tant que cible et en tant que canal. La foire est organisée par les jeunes et pour les jeunes. Aujourd’hui la foire ADJAFI appartient plus aux jeunes togolais qu’à l’agence promotrice.
CS : Avez – vous déjà connus des déceptions par rapport aux éditions passées ? Parlez-nous de l’une d’entre elles et ce qu’elle vous a appris.
MM : Les déceptions constituent les piliers sur lesquels cette manifestation a été bâtie d’année en année. Nous les transformons en défi et nous œuvrons pour les relever en innovant constamment. La plus marquante a été la réticence des partenaires publics et privés à subventionner ou sponsoriser la foire pour permettre à l’organisation de supporter les charges sans les faire supporter par les jeunes participants. Nous avons modifié le modèle économique en ce sens que la foire produit des ressources pour rester dans la promotion et l’innovation tout en facilitant l’accès aux entreprises des jeunes.
CS: Nous remarquons aujourd’hui une certaine multiplication des foires comme la vôtre tout au long de l’année, surtout en période de vacances quelle appréciation faites-vous de cette situation ?
MM : C’est la preuve que notre économie a besoin d’un environnement plus dynamique pour mieux s’épanouir.
Dans d’autres pays, les foires et salons sont innombrables. Elles participent parfaitement à renforcer et vitaliser l’économie à condition que les acteurs soient accompagnés et encadrés suffisamment. Comme mesure, l’Etat peut identifier les manifestations foraines et salons et leur attribuer un cadre de vie et de croissance tels que :
– La formation continue des promoteurs
– La planification des calendriers par zones sur l’année.
– La promotion de l’excellence sous diverses formes : subventions, parrainage, sponsoring etc.
CS : Quelles seront les grandes innovations de cette édition ?
MM : Essentiellement les grandes innovations de cette année se résument en trois points :
– Premièrement sur le plan commercial, il y a la structuration du marché de la foire qui encourage la participation des grossistes en vue d’améliorer la qualité de l’approvisionnement des jeunes entreprises.
– Deuxièmement, un forum dédié au thème est organisé pour mettre plus en avant le volet renforcement des capacités de la manifestation. Il se tiendra en deux jours et amènera les acteurs de l’entreprise privée à aborder la question de la qualité et de l’innovation.
– Enfin un programme de sélection, d’encadrement et de suivi des projets de spectacles sera offert aux visiteurs sur l’espace loisir de la foire ce qui permet de rendre notre manifestation de vacances plus inclusive et ouverte à de meilleurs concepts.
Je n’oublierai pas l’autre innovation qui est la mise en place sur le site de la foire , d’une brigade de contrôle d’hygiène. Quinze (15) jeunes sont formés pour sensibiliser les participants et les visiteurs pour de meilleurs comportements.
CS : En tant que promoteur, quels résultats espérez-vous obtenir après l’évènement ?
MM : Je souhaiterai faire un bilan positif après celui décevant des deux dernières éditions… ensuite mobiliser plus de partenaires, enregistrer plus de cent cinquante mille (150 000)visiteurs et enfin pouvoir augmenter les résultats des exposants en termes de chiffre d’affaires et en collecte de données.
CS : Quelles sont vos perspectives pour les prochaines années ?
MM : Dans les années à venir, nous projetons mobiliser tous Les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO dans un premier temps et ensuite acquérir à moyens terme des infrastructures propres au projet.
Enfin, nous comptons à partir de la 11e édition organiser entre deux éditions de Lomé, des phases nationales et une sous régionale.
En tout cas on comprend que la septième foire Adjafi sera la énième mais pas la dernière!
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