Corona virus au Sénégal : les pêcheurs ne s’en sortent pas.

La pandémie du corona virus continue de sévir à travers le monde. Elle occasionne des pertes en vies humaines mais aussi de très grosses pertes dans le monde du travail. Au Sénégal comme dans plusieurs pays Africain où la pêche reste un des moteurs de l‘économie, les professionnels du secteur subissent de plein fouet l’impact de cette crise.

À Hann-Bel Air, aux portes de Dakar, sur la côte, on ne lit que tristesse et désespoir sur les visages des pécheurs et mareyeurs depuis le début de la crise sanitaire. Les activités sont à l’agonie et les mareyeurs attendent l’arrivée d’une pirogue. Une situation presque inédite qui s’accentue au fil des semaines.

Les pécheurs sont découragés par la situation et ne vont plus en mer pour travailler parce que même s’ils ramènent des poissons, il n’est plus possible de les vendre. Une situation surtout due à la fermeture des frontières décidée par la plupart des pays dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Un coup dur pour les mareyeurs qui nagent dans une totale incertitude car la majorité de ce qu’ils mettent en stock est exporté.

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Pour exemple, les mareyeurs sénégalais exportent d’habitude le merlot noir (espèce de poisson) vers l’Italie. Mais, à cause du coronavirus, tous les vols ont été annulés et ils ont toujours ces poissons en stock sans pouvoir les commercialiser. Ainsi, les mareyeurs dont le travail consiste à acheter du poisson en gros ne le font plus. Aussi, ils ont des difficultés à revendre aux usines. Pourtant, c’est de cette façon qu’ils se font des bénéfices. Les pécheurs n’ont donc plus le courage d’aller en mer.

Le secteur de la pèche est ainsi paralysé sur les côtes du Sénégal et la situation est la même dans plusieurs autres pays africain. C’est un coup dur pour les professionnels de la pêche qui bientôt ne pourront plus subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.

Un appel fort est lancé aux gouvernements afin de prendre sérieusement en compte les pécheurs et mareyeurs dans les mesures d’accompagnements mises en faveur des couches les plus vulnérables face à la crise sanitaire.

Xavier TETE.