A l’appel de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), un mouvement de grève est lancé depuis le lundi 17 mai dernier. Le moins que l’on puisse dire est que le mouvement est bien suivi.
L’UNTM, principale organisation syndicale au Mali à travers cette grève, a paralysé les banques et les services de l’administration. Le contexte social et politique se tend au jour le jour. Ce mouvement a été lancé suite à l’échec de l’échec de négociations avec le gouvernement sur les salaires, les primes et les indemnités. L’UNTM a brandi la menace d’un mouvement illimité. « La grève est largement suivie par les banques, le Trésor, la douane et les impôts », a dit à l’AFP un responsable de l’UNTM, Ousmane Traoré : « Dans toutes les régions du Mali et à Bamako, l’administration est paralysée. »
La grève a débuté le lundi dernier et doit durer 4 jours. Pour la première journée, les banques sont restées fermées. Pas de transactions financières officielles effectuées. À l’intérieur du pays, la grève a été également largement suivie, mais comme dans la capitale, le service minimum a été respecté.
Cette mobilisation sociale va de pair avec de nouvelles crispations politiques, dans un pays en proie depuis des années à une tourmente multiforme et théâtre.
Rappelons qu’il y a neuf mois, par un coup d’Etat militaire, les colonels ont installé des autorités de transition qu’ils continuent de dominer et qui doivent rendre le pouvoir à des civils élus début 2022.
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