L’usage de drogue est devenu un véritable problème de société et de santé publique qui
s’est internationalisé. Aujourd’hui, l’Afrique de l’Ouest se présente non seulement comme
une zone de transit des substances psychoactives mais aussi de production et de consommation. L’usage de drogue concerne toutes les couches sociales en particulier les jeunes. Les travailleurs sont également affectés par ce phénomène considéré comme une nouvelle épidémie au regard de ces multiples conséquences souvent dramatiques.
Les principales drogues consommées sont le cannabis, La cocaïne, l’héroïne puis l’usage
détourné des médicaments (Tramadol) et autres psychotropes. Les plus dangereuses sont
des « drogues synthétiques » qui d’ailleurs sont de plus en plus accessibles tant par leur
facilité d’approvisionnement que par leurs coûts abordables. Les drogues de synthèse sont
des drogues créées en utilisant des substances chimiques synthétiques plutôt que des
ingrédients naturels. Ces substances conduisent à un phénomène de dépendance chez les
consommateurs qui n’arrivent plus à contrôler leurs consommations. Cette situation fait
place à une obsession provoquant ainsi des répercussions négatives sur la vie
professionnelle familiale et sociale du consommateur.
Les drogues agissent dangereusement sur la santé mentale des usagers. Selon les
spécialistes elle entraine chez le travailleur des troubles de cerveau (perte de mémoire,
difficultés de concentration) et du comportement (angoisse, irritabilité, anxiété, dépression,
etc…) pouvant parfois conduire au suicide. Elles sont également la cause de plusieurs
maladies mentales graves notamment la schizophrénie et la paranoïa.
La consommation de drogue, aussi infime soit elle est à proscrire pour tout travailleur qui
peut ainsi, facilement perdre son emploi à cause de son absentéisme et manque de
performance qu’elle peut entrainer.
Sur la santé physique, les drogues endommagent les fonctions cardiaques, respiratoires et
digestives. Elles provoquent des troubles alimentaires (anorexie) et du sommeil (insomnies,
somnolence). La consommation des substances engendre de nombreuses maladies pouvant
évoluer vers le cancer et peuvent aussi entrainer des décès (overdose). Les substances
psycho actives peuvent favoriser rapports sexuels non protégés conduisant aux Infections
Sexuellement Transmissible (IST).
Une addicte (personne en proie à une addiction) de la drogue constitue non seulement un
poids moral et affectif mais aussi un poids économique et financier pour les familles qui
doivent faire face à ses dépenses de santé et de prise en charge. L’usage de substances
psychoactives peut s’accompagner d’actes de délinquance qui peuvent aller jusqu’à
l’incarcération : violences physiques et sexuelles causés par les états agressifs et incontrôlés,
vols dus à la recherche effrénée d’argent pour se procurer les substances. Aussi la corrélation est souvent établie entre l’usage de substances et les accidents (circulation
routière).Toutes les formes de drogues sont donc à éviter.
Face à l’ampleur sans cesse croissante de la drogue dans les milieux professionnel, il urge de
prendre des mesures afin ou de mener des actions de lutte contre le phénomène. Depuis
2013, s’est créé, un engagement visant à prévenir de nouveaux cas d’addictions et
d’accompagner les personnes qui sont confrontées à la dépendance aux drogues. Ceci à
travers une ONG dénommée RAPAA (Association Recherche Action Accompagnement des
Addictions). Elle regroupe une trentaine de membres actifs composée des spécialistes
psychologues, sociologues, communicateurs, juristes, linguistes.
L’ONG mène plusieurs activités de sensibilisation sous divers formes à l’endroit du grand public et des groupes ciblés
(scolaires, étudiants, détenus, enfants de la rue, usagers de drogue). RAPAA a accompagné
depuis 2014, plus de 115 personnes souffrant d’addiction en leur offrant une gamme de
services : psychothérapies, groupes de paroles, médiations familiales et sociales, réinsertion
scolaire et professionnelle, activités artistiques et sportives. L’ONG lance un cri d’alarme à
l’endroit des pouvoirs publics, partenaires techniques et financiers, secteurs prives, médias et
artistes organisations de la société civile pour une mobilisation sociale dans la lutte contre
l’usage de drogue.
ONG RAPAA
Cet article a aussi paru dans la version physique de votre magazine
Ajouter un commentaire