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Sénégal : le secteur du travail domestique se formalise.

Le travail domestique s’exerce très souvent en dehors des réglementations au Sénégal. Sans contrat, sans assurances, ni congés payés. Ces travailleurs, qu’ils soient femmes de ménage, nourrices ou encore gardiens ne connaissent pas leurs droits ou ne savent pas comment les faire respecter. Heureusement, que beaucoup de restructurations sont en cours.

Les abus et le non-respect du droit du travail sont très courants dans le domaine du travail domestique. Au Sénégal, plusieurs manquements sont souvent signalés.

Jusqu’à son neuvième mois de grossesse, Marie Gnilane, travailleuse domestique travaillait de 7h à 21h, 14 jours sur 15 pour un salaire mensuel de 90.000 FCFA. Elle témoigne : « je travaille de longues horaires, il n’y a pas de contrat. Beaucoup de patrons ne respectent pas leurs paroles. Comme ce n’est pas un contrat écrit, s’ils ont envie de t’arrêter, ils le feront tout de suite. »

Mais, ces dernières années, plusieurs agences de placement ont vu le jour et tentent de formaliser le secteur en imposant des contrats de travail, une couverture sociale et des conditions décentes.

Créée il y a 2 ans par Marie Hélène Sagna, Thyliane Academy est l’une de ces structures. Elle offre une formation au travail domestique, cuisine, procédure de nettoyage, mais aussi comportement à adopter. La formation s’étale sur 3 mois et après cela, l’agence s’occupe de l’insertion professionnelle. Elle rencontre de potentiels employeurs et posent ses conditions.

Elle explique : « On ne place pas les employés n’importe où. On a un taux horaire à respecter par jour. On a une grille salariale en fonction des tâches qui sont demandées : le ménage, la cuisine, le repassage. Notre intérêt principal, c’est d’établir une relation gagnant-gagnant »

L’intention de Marie Hélène Sagna est claire : formaliser le travail domestique, elle déclare : « je considère le travail de maison comme un vrai métier, et parce que c’est un vrai métier, il mérite d’être appris comme n’importe quel autre travail. L’objectif c’est d’avoir des professionnels qui vont pouvoir valoriser leurs compétences. »

Notons que le travail domestique occupe 30 % du PIB du Sénégal. Malgré cela, l’une des associations qui défendent le secteur, le Groupe Professionnel des Travailleuses Domestiques du Sénégal affiche une précarité chronique.

 

A propos de l'auteur

Jules ADANLETE

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