Le 1 er Avril dernier, le Président de la République togolaise dans son discours sur la lutte contre le Covid-19 avait annoncé la création d’un fonds national de solidarité de 400 Milliards de francs CFA. Ce fond devrait être alimenté par l’apport du gouvernement, les mobilisations auprès des partenaires internationaux, du secteur privé national et international et de toutes les bonnes volontés.
Un exercice difficile pour les banques togolaises?
Suite à cet appel du gouvernement, l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Togo (APBEF) a mobilisé un montant de 100 millions de francs CFA en guise de contribution au Plan d’action Covid-19. Une vingtaine de membres (banques, sociétés d’assurance, d’intermédiation ou de crédit-bail entre autres) ont pris part à cette mobilisation, qui vient renforcer l’élan de solidarité national demandé par le Gouvernement.
Les acteurs nationaux du secteur de la finance se joignent ainsi aux efforts du gouvernement dans la lutte contre la pandémie. Cette somme semble insuffisante de la part des institutions financières nationales. Et le refrain qui se susurre à l’endroit des banques est « peut mieux faire ». Cette position largement partagée au sein de l’opinion est confortée par l’expérience faite dans les autres pays.
Des exemples de la sous région
Au Mali, lors d’une rencontre avec le premier ministre malien, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali a apporté une contribution de 670,5 millions FCFA à la campagne de solidarité contre le virus.
L’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF-N) quant à elle, a remis au Ministère nigérien des Finances, un chèque, d’un montant de 373 Millions de francs CFA en faveur de la lutte. Ces faits amènent à encourager les institutions financières du Togo à en faire mieux pour la survie de tous face à cette crise.
En Côte d’Ivoire, c’est une bagatelle somme de 150 millions de francs qu’une banque comme UBA (United Bank of Africa) a offert au Gouvernement.
Il faut dire que depuis l’appel à la solidarité lancé par le chef de l’Etat, les institutions et services publics comme privés sont réticents. Les contributions arrivent au compte-goutte. Pourtant, le Togo regorge beaucoup de sociétés et d’entreprises de grande notoriété. Même si la situation économique du Togo n’est pas comparables à celle d’autres pays, il faut reconnaître que beaucoup d’effort reste encore à faire.
De l’autre côté, il appartient au Gouvernement de rassurer l’opinion et les donateurs sur la bonne gestion de ces fonds et de pouvoir accompagner à son tour les entreprises. Car faut-t-il le rappeler, la crise »ne laisse nulle place ou sa main ne passe et repasse ».
Xavier Tété.
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