Les organisations et associations de la société civile togolaises se mobilisent pour faire entendre leur voix quant à la réforme de la loi sur la liberté d’association qui sera bientôt enclenchée dans le pays.
Un séminaire-atelier s’est tenu à l’initiative de l’ONG SADD (Solidarité Action pour le Développement Durable) et du G8, groupe des huit organisations de la société civile du Togo (ACAT-Togo, ATDPDH, FIT, CJPDH2D, GRAD, SADD, SYDEMINES, SYNPHOT) du 8 au 9 juin à FOPADESC à Agoè- Lomé.
Au cours de la rencontre, plus d’une trentaine de participants venus d’associations et organisations syndicales se sont penchés sur la thématique : « Tous ensemble à la reconquête de nos droits et légitimes aspirations à la liberté d’association et à la liberté syndicale. ».
L’objectif était clair : créer un espace d’échanges, de réflexion et de renforcement de capacités des organisations de la société civile du Togo pour leur implication et contribution à la réforme de la loi sur la liberté d’association et de réunion pacifique au Togo. C’est un devoir de mobilisation qu’accomplit le G8 et SADD, dans l’optique de vulgariser les informations nécessaires sur l’avant-projet de loi. Le séminaire a été le cadre d’un travail de fond, une analyse approfondie et juridique à l’égard de l’avant-projet de loi dont plusieurs articles sont jugés liberticides.
Pour le Coordonnateur du G8, M. Yves Dossou, « le G8 n’a pas été impliqué à temps comme il le faut donc nous avons estimé que si cet avant-projet de loi doit être consensuel autant consulté un grand nombre d’organisations et c’est ce que nous sommes en train de faire. Nous faisons non seulement la sensibilisation, le renforcement de capacité et nous amenons les acteurs à apporter leurs contributions que nous allons verser aux contributions des initiateurs de l’avant-projet de loi. » et de conclure : « Pour nous il faut faire en sorte qu’à la fin, cette loi garantisse la liberté d’association, la liberté syndicale dans les conditions de paix civile, sociale pour un développement radieux de notre pays. »
A la fin des deux jours de travaux, une déclaration a été signée. Les organisations de la société civile recommandent au Gouvernement togolais que l’avant-projet de loi sur la liberté d’association puisse être relu avec la participation et l’implication effective des acteurs concernés. Les participants invitent également tous les acteurs, qu’ils aient été approchés ou non dans le processus, qui a pour seul but, de garantir l’effectivité de la liberté d’association et syndical, de rejoindre la dynamique pour qu’ensemble, les actions de sensibilisation et de plaidoyer soient salutaires.
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