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JONAS DAOU révolutionnera-t-il l’AGET ?

Depuis, le jeudi 24 Septembre 2020 l’association des grandes entreprises du Togo (AGET) a un nouveau président. Il s’agit de Jonas Aklesso DAOU, Directeur général de SODIGAZ, leader dans la Société de distribution du gaz butane à usage domestique et industriel. Qui est cet homme d’affaire et que peut-on attendre de lui à la tête d’une telle organisation ?

Un métissage de capitalisme et d’humanisme

Élu avec 48 voix sur 53 à la tête de la plus grande association d’entreprises du Togo, Jonas DAOU succède ainsi à Clément Ahialey élu en Février 2017. S’il est lui-même plutôt discret, les entreprises de Jonas Aklesso Daou se font l’échos de sa perspicacité et de son flair pour les affaires. Une dizaine d’année après après son introduction sur le marché (2010), la bouteille bleue (bouteille SODIGAZ) a pris la première place dans les cœurs et les ménages.

L’homme est à l’initiative de plusieurs autres entreprises : KAPI Consult, connu des institutions sous-régionales comme une référence dans les études et les conseils en management, DIWA International qui a l’exclusivité de la concession automobile de plusieurs marques de renommée mondiale (ISUZU, Chevrolet, MG) ou encore JCEM Group qui opère dans le secteur des BTP.

Cette posture lui permet certainement d’être suffisamment informé des réalités des entreprises togolaises et de l’environnement économique. En témoigne d’ailleurs son dernier ouvrage,  »Il était une fois la déséconomie’‘ où il partage avec ses lecteurs les implications géostratégiques de la pandémie liée au COVID-19.

En plus de ses qualités d’hommes d’affaire, le nouveau président de l’AGET est aussi considéré et respecté pour sa probité et son altruisme.

Des clés, des pinces et des tournevis autour de l’AGET

C’est avec beaucoup de fierté qu’il se définit comme un mécanicien. Selon lui, c’est d’ailleurs une science qui explique tout et qui devrait expliquer toute démarche. « En mécanique, soit ça marche, soit ça ne marche pas, et lorsque ça a marché une fois, ça peut encore marcher » peut-on l’entendre dire souvent. On peut tout au moins espérer de son leadership :

  • Tout sauf le statu quo: Jonas DAOU est un adepte du mouvement. On peut même dire sans exagérer qu’il en est un peu  »esclave »; à se demander s’il se repose. Comme par hasard, la mécanique étant la science du mouvement. Ce n’est certainement pas pour faire de l’AGET un long fleuve tranquille qu’il en a pris la tête. On peut donc espérer que l’AGET obtienne un nouveau souffle après une saison plutôt discrète.

 

  • Un leadership assumé : libre penseur et franc parleur, ses pairs attendent de lui qu’il porte leur organisation vers plus de grandeur et d’impact. Cela passera certainement par des efforts de restructuration. La volonté de vouloir donner une nouvelle image et une meilleure position à cette organisation surtout dans le contexte du Plan National de Développement devrait être non négligeable.

  • De l’innovation : Ce qu’on n’a pas encore dit, c’est que malgré qu’il ne soit pas de la génération de iPhones et du digital, le nouveau président de l’AGET est un féru du numérique. D’ailleurs, l’une de ses sociétés développe des outils dans le domaine du digital.
  • De la rigueur : Selon ses proches collaborateurs, Jonas DAOU a un niveau d’exigence assez élevé. Pour lui, ‘’ne pas faire quelque chose, le faire en retard, ou ne pas le faire totalement, c’est la même chose’’.

 

  • De l’altruisme : Dans un contexte socio-économique plutôt délicat avec la crise liée au COVID-19, les entreprises ont une grande responsabilité vis-à-vis non seulement de leurs employés mais aussi du pays en général. La situation actuelle devrait être l’opportunité pour ces opérateurs économiques de faire preuve de solidarité envers les couches les plus vulnérables.

Mais attention au choc !

Restons dans la mécanique donc.

En mécanique en effet, il y a choc lorsque deux points matériels (ou particules) initialement isolés l’un de l’autre entrent en interaction pendant une durée suffisamment courte. Le choc peut être élastique ou inélastique. Dans la première configuration, il n’entraine pas de modification de l’état interne de l’un ou l’autre des corps. Par contre dans le cas d’un choc inélastique, l’énergie cinétique des corps qui entrent en collision est totalement ou partiellement convertie en énergie interne dans au moins l’un des corps.

Dans tous les cas, les chocs en mécanique, comme dans la vraie vie ne sont pas sans conséquences. Lorsqu’une balle de foot par exemple est projetée vers une autre balle immobile, cette dernière est mise en mouvement. Ceci est en effet dû au transfert de l’énergie cinétique de la boule projetée sur la balle immobile. Plus cette énergie est élevée, plus les conséquences du choc sont importantes. Il peut s’agir par exemple de déformation de l’un des corps.

S’agissant d’énergie justement, le nouvel homme fort de l’AGET en a à revendre. Et comme par hasard, le slogan de sa société SODIGAZ, c’est « Nous vous apportons l’Energie ». Il faut donc souhaiter que les changements qu’il cherchera à apporter au sein de cette institution soient suffisamment huilés afin de ne pas créer des déformations irréversibles.

Pour cela, il aura certainement besoin d’un équilibre (pas toujours aisé à faire) entre la franchise et la diplomatie ; entre la rage de vaincre et la tolérance (ou peut-être même la patience). Dans le cas contraire, la collision risque d’entraîner une déformation des corps présents ou même d’emporter certains d’entre eux. Si révolution il doit y avoir, elle peut et devra se faire en douce. Peut-être même qu’elle ne sera qu’idéologique. Wait and see.

Cet article a aussi paru dans la version physique de votre magazine.

 

 

A propos de l'auteur

Jules ADANLETE

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