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Vincent FOLLYKOUE : « Rentrer au pays est agréable, mais y vivre est délicat »

La quarantaine, marié et père de 5 enfants, Vincent Ekoue FOLLYKOUE fait partie de ces artistes togolais très peu connus dans leurs pays mais qui se font des noms à l’étranger. Parti tôt, disons dès le début, l’homme voit son pays de loin le pincement au cœur.

Le départ dans l’amertume

Originaire d’Anamé, un village des lacs, Vincent a fait ses études primaires à l’école Catholique de Nyékonakpoé. Après ses études secondaires au CEG de Kodjoviakopé, il s’inscrit à la Faculté d’anglais de l’université de Lomé. Ayant vite pris conscience de l’instabilité de son pays qui ‘’ne promettait pas grand-chose aux jeunes diplômés’’, il décida d’arrêter les études et partit en aventure au Sénégal. ‘’Je me rappelle avant de quitter Lomé j’avais fait plein de tableaux mais je n’avais rien vendu à l’époque. Le seul tableau que j’avais vendu à l’époque je n’ai même pas touché un rond…’’

Mais ‘’on nait artiste et on le devient plus tard, c’est un processus qui se fait par le temps et par la force des choses. Vous êtes tout le temps happé par le métier quand vous avez cette graine dans le sang vous êtes constamment attiré vers cette chose et vous aurez tendance à le développer’’. Et c’est ce qu’il fit !

Ses débuts dans l’art plastique

C’est son oncle maternel, dessinateur, illustrateur et sculpteur qui très tôt réveilla en lui le talent qui dormait. Déjà sur les bancs, le jeune adolescent était fréquemment sollicité par ses enseignants pour la réalisation des cartes et croquis. Encouragé par le succès de l’une de ses œuvres sur l’Apartheid à l’occasion d’un concours, il décide de se donner plus à fond. C’est ainsi qu’il saisit une opportunité pour se rendre au Bénin où il apprit la sérigraphie. En 1994 qu’influencé par le grand peintre Sokey Edorh, l’homme décide de chercher sa voie :
‘’je me sentais vraiment attiré par l’art car je n’avais plus qu’une envie à cette époque de dessiner et faire des tableaux car je m’imprégnais des œuvres de Alphonse Sallah surtout et de Sokey’’. A partir de 1999 il se laisse donc initier respectivement par ces deux aînés.

Dès son arrivée à Dakar en 2001, ses œuvres sont visibles dans les galeries telles que Jean Diop à Kabrousse, Océane à Sally et des grands hôtels de la place en l’occurrence l’hôtel Club Med, Neptune, Ka Brousse et Savana Cap, etc. ‘’Je me souviens de la toile de 10 m/2,50 pour le fond de de scène de l’hôtel Kabrousse. C’était les beaux jours au Sénégal…’’. C’est d’ailleurs grâce à ses œuvres exceptionnelles qu’il fit entre temps la rencontre de Abdoulaye Wade, Président de la république sénégalaise à l’époque. ‘’Il a un de mes tableau chez lui’’
se rappelle-t-il nostalgique. Du Sénégal, Ekoue rejoindra la capitale française en 2003.

Un retour peu probable

Vincent FOLLYKOUE est chef d’équipe dans le Service de Sécurité Incendie et Assistance à Personnes (SSIAP) à temps partiel à Paris, un emploi qui lui permet de se consacrer à ses toiles pendant ses heures libres. Même si le secteur de l’art plastique est plus difficile en France qu’au Sénégal, ses activités lui permettent de faire des « rencontres exceptionnelles ». C’est donc passionnément qu’il continue par exposer dans les galeries françaises. Il envisage aujourd’hui faire connaître ses toiles aux Etats-Unis et pourquoi pas dans son Togo natal.Sur la question d’un éventuel retour définitif au pays, l’artiste ne semble pas l’envisager.

‘’Rentrer au pays est toujours agréable pour ressentir la ferveur du pays l’accueil etc … mais y vivre c’est plus délicat dans un pays où nous manquons le minimum vital et où tous les droits humains les plus minimaliste sont bafoué, je ne me vois pas y vivre car parfois l’image qu’on nous renvoie est que nous sommes devenu étranger dans notre propre pays et ça fait mal’’ et de préciser ‘’je ne fais pas de la politique mais je parles des choses simple de la vie’’.

Cet article a aussi paru dans la version physique de votre magazine

A propos de l'auteur

Sabine BIRGH

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